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Le Cacophone
6 août 2007

De Giscard à Sarkozy

Valéry Giscard d'Estaing, artistocrate président, avait en son temps eu l'idée curieuse de s'inviter à dîner chez des Français moyens. Pas par goût pour les œufs mayo/lasagnes, of course. C'était de la com, et en matière d'image, complètement raté.

Nicolas Sarkozy, président de la France qui se lève tôt, s'invite chez les milliardaires. Par goût pour le luxe, le pognon et la flambe. C'est pas de la com, et en matière d'image sacrément raté !

Le président de la République Française rêve de gloire, de puissance et d'argent. Dans son esprit, la puissance et l'argent vont de pair. Le pouvoir c'est l'argent, l'argent c'est le pouvoir, c'est une loi naturelle. Une loi légitime. Alors pourquoi faudrait-il avoir des  complexes à affirmer ainsi sa préférence pour la compagnie des riches ?

Comme le soulignait Radio Canada, " Il ne voit aucun problème à ce que son ami, l'industriel Vincent Bolloré, ait payé la facture de 300 000 $" de son périple jet privé/yacht de luxe. Pas plus de problèmes lorsque de mystérieux amis lui payent une villa à 30 000 dollars par semaine dans l'un des lieux les plus vulgairement "m'as-tu vu" des Etats-Unis :" Comme tout le monde j'ai droit à des vacances, comme tout le monde je peux partir avec des amis". Comme tout le monde ? Mais dans quel monde se voit-il donc, monsieur le président de la République Française ?

Alors, que notre président joue les jet setter, bon. Qu'il affiche sans délicatesse son attirance frénétique pour ce qui brille, passons. Qu'il se vautre à ce point dans une vulgarité tape-à-l'œil de nouveau riche, soit. Bref, qu'il ne soit pas trés classe et un peu bouffon, c'est la honte pour nous mais on s'en remettra.

Mais qui croira que ces cadeaux en rafale, si facilement acceptés, ne sont pas en réalité des échanges, des services rendus appelant quelques renvois d'ascenseurs ? Qui doutera que ces généreux "amis", tous hommes d'affaires, appliquent désormais avec celui qui est au plus haut niveau de l'Etat des méthodes qui sont monnaie courantes dans les affaires.

Alors, un président sous influence ? Probablement. Et sans nul doute, une aubaine pour beaucoup que ce petit homme avide de signes de reconnaissance de la part d'un monde auquel il rêve si fort d'appartenir.

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