Vive les morts
Nicolas Sarkozy va faire l'aller-retour Wolfeboro / Paris pour assister aux obsèques du cardinal Lustiger. Mais qu'a-t-il donc avec les morts, ce président ? Pas un accident de car, de manège, de bicyclette, pas une maladie fatale, une balle qui fait mouche, sans qu'il se fende d'un communiqué, d'un coup de fil ou d'un déplacement. C'est obsessionnel, ce type est nécrophage.
Les journaux le savent bien, les morts c'est vendeur. Les morts qu'on aime bien, s'entend, ou ceux, à la rigueur, qui sont morts à plusieurs alors qu'ils ne faisaient même pas partie de ceux qu'on n'aime pas. Ceux qu'on n'aime pas, il s'en fout notre président de la République.
Un jeune homme s'était réfugié en France. Menacé au Sri Lanka, il avait cru trouver ici cet asile protecteur qu'évoquent les livres d'histoire. La police de Sarkozy l'a expulsé, des barbouzes du Sri Lanka l'ont tué. Sur ce mort là, il n'a pas dit un mot, le président Nicolas Sarkozy.
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